Concerts
Le Jazzophone

#LiveReport Week-End Jazz & World Music au Forum Nice Nord avec Sly, Robin, Syna, Philippe et les autres…

20 mai 2018

Imago records & production

Ce sont deux jours de beau jazz et de belle musique tout court que nous ont offert tout d’abord la
Ville de Nice
et ensuite
Imago records & production 
avec deux concerts qui eurent lieu les 17 et 19 mai derniers au
Forum Nice Nord.

Le 1er de ces deux concerts, qui clôturait la saison des
Nice Jazz Festival sessions 
présentait la chanteuse de jazz et soul américaine
Robin Mc Kelle
, précédée du rappeur & chanteur français (comme son nom ne l’indique pas)
Sly Johnson
. Ce dernier conquit rapidement l’adhésion de l’audience avec son « flow » étonnant, son aisance rythmique et son humour. Un moment de plaisir et de bonne humeur, et même de rigolade lorsqu’il fit chanter à la salle le prénom de votre serviteur qui n’en demandait pas tant…

Les choses sérieuses ensuite, avec l’arrivée de
Robin Mc Kelle
, accompagnée de son quartet de musiciens New-Yorkais,
Matt Marantz

(Saxophone)
,
Mike King

(Claviers, Piano)
,
Rashaan Carter

(Basse)
,
Kush Abadey
 
(Batterie), pour nous présenter les morceaux de son nouvel album « 
Melodic Canvas
« , beaucoup plus tourné vers le jazz que des prédécesseurs, et aussi de nouvelles reprises, et de modernes
standards
qui ornent désormais son répertoire. Vécue d’une veste de cuir blanche, de pantalons flottants et chaussée de hauts escarpins, la tête ornée d’un grand chapeau, elle installa immédiatement une ambiance à la fois intimiste et groovy, et se lança dans l’interprétation des titres de son album. Elle expliqua (en français s’il vous plait !) ce qui avait guidé son inspiration en présentant les morceaux, tels « 
Simple man
 » dédié aux migrants, »
Do You Believe » 
pour interroger notre rapport à la foi, ou « 
Come To Me »
, plus sexy, que de son propre aveu, elle n’ aurait « peut-être pas assumée il y a quelques années… »

 

Et des reprises aussi, le
gospel
 « 
Swing Low, sweet chariot
« , le « 
Yes We Can Can » 
d
‘Allen Toussaint
« qui inspira le célèbre slogan de la première campagne électorale présidentielle de
Barack Obama »
, (nous savions donc désormais de quel côté de l’échiquier politique américain penche le coeur de
Robin Mc Kelle
) et une émouvante version du « 
Back to Black » 
d’
Amy Winehouse
, puis
Robin Mc Kelle
 s’assit au piano pour une étonnante version de « 
Il est mort le soleil »
de … 
Nicoletta
!  Précisons ici que les musiciens sont impressionnants, s’adaptant sans faille aucune à tous ces changements de style, et font de très belles interventions en solo, et particulier sax et piano.

Un duo avec
Sly Johnson
sur une reprise du « 
What’s Going on ?
 » de
Marvin Gaye
, quelques extraits de l’album précédent,  un rappel ; et elle tira sa révérence sous les bravos… Simple, conviviale, chaleureuse… Une grande dame.

Deux jours après, changement de style. Pour la soirée du 19 mai, la world music rencontrait le jazz. Ou tout du moins le précédait en la personne de
Syna Awel
, dont le travail est au cœur d’un carrefour multiculturel à la croisée des genres, entre soul, blues, reggae, vibrations et rythmes orientaux notamment de sa kabylie d’origine. Sobrement accompagnée d’un guitariste (
Gustave Renard
) et d’un violoniste (
Amine Jelliti
) elle interprète des titres en Kabyle, « Nostalgie » français « La Lune a dit », anglais « Jailer » avant de retrouver pour un morceau au groove orientalisant, le pianiste
Jo

Kaiat,
elle donna la preuve en 40 petites minutes de son talent qui lui promet un bel avenir, assurément.

Enfin, le pianiste 
Philippe Villa
, entouré des fidèles
Fabrice Bistoni,
contrebasse et
Gérard Juan
, batterie) fit son entrée sur scène pour nous présenter son troisième opus « 
Esperanto
« . Ils attaquent par « Turbulences » 1er titre de l’album, et le public découvre le nouveau son du groupe, largement du au
looper
 dont Philippe s’est muni et qu’il actionne au pied, au compositions de
Philippe Villa
 qui intègrent des influences orientales, ou pop, et au jeu plus binaire de
Gérard Juan
.

A ces turbulences succède « Caliente », hommage de
Philippe Villa
 à ses origines andalouses, puis vint le morceau-titre « 
Esperanto
« . Si le pianiste n’a rien perdu de son sens mélodique, son attaque est désormais plus rugueuse, et un poil plus
funky.
 Pour le morceau suivant,
Philippe Villa
invite sur scène le virtuose
François Arnaud
au violon qui fera une démonstration époustouflante de son talent. Suivra « Lettre à Charlotte » composition jouée en piano solo et dédiée par le nouvellement grand-père à sa petite fille.

Puis une étonnante reprise de « 
Stairway to Heaven
 » avec  un solo très « bluesy » en pentatonique, et une partie de batterie très puissante,
Fabrice Bistoni
étant passé à la basse électrique, qu’il gardera pour le morceau suivant, le très festif  « Groove 66 » dédié à la célèbre route qui va de
Chicago
à Los Angeles, et enfin un dernier morceau qui accueillera
Syna Awel
qui rejoint le groupe pour d’étonnantes vocalises.

Un soirée riche en découvertes et en surprises.



Photos : Z@ius Next Movement, Southern Black Jack. 

www.philippevillatrio.com

www.robinmckelle.com

www.synaawel.com

facebook.com/slyjohnson.official

www.nicejazzfestival.fr/fr/njf-sessions

www.imagoproduction.com


PREMIERE PARTIE : NICE ORLEANS JAZZ OCHESTRA

la Nouvelle-Orléans s’invite à Nice

Né en 2020 sous l’impulsion d’Imago Records & Production et avec le soutien de la Ville de Nice, le Nice-Orleans Jazz Orchestra (NOJO) s’inspire directement des brass bands de La Nouvelle-Orléans pour faire vibrer les scènes azuréennes. Placée sous la direction artistique du célèbre trompettiste James Andrews – figure emblématique du jazz créole et frère de Trombone Shorty – cette fanfare incarne l’alliance réussie entre l’authenticité de la tradition américaine et l’ouverture à la scène française.

Le NOJO rassemble des musiciens professionnels et semi-professionnels issus de divers horizons : professeurs, élèves du conservatoire, avocats ou encore fonctionnaires – tous réunis par une passion commune pour le jazz et la scène.

Plus qu’un simple hommage au jazz de La Nouvelle-Orléans, le NOJO propose une réinterprétation vivante et généreuse du genre, portée par
l'énergie de ses cuivres et l'originalité de sa formation. En plus de son noyau instrumental, l’orchestre intègre une chorale qui vient sublimer les morceaux avec une dimension vocale rare dans les brass bands, apportant une "French Touch" à l’ensemble. Grâce à


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