Le Jazzophone
LiveReport : Peillon Jazz Festival : Altho trio – Hommage à Nougaro – Ludovic Louis
10 juillet 2024
Imago records & production
Le premier des trois concerts ce dimanche à Peillon commence à l’heure de l’apéro avec le
Altho trio
. Suivra, à la nuit tombée, un hommage à
Claude Nougaro
sous le patronnage d’
André Ceccarelli
et, pour finir, jusqu’à tard dans la nuit, le très dynamique quintet de
Ludovic Louis
.
Vers 19h donc,
Alban Leloup
et
Thomas Layrac
troquent leurs casquettes d’organisateurs pour celles de musiciens. Double trio car c’est d’abord
Gilles Triquenot
qui tient la contrebasse dans les premiers morceaux. Les thèmes qu’ils jouent sont de la main et du clavier de
Thomas
.
Il nous dit que le sentiment qui l’inspire le plus est la mélancolie et, de fait, c’est plutôt des ballades qu’ils interprètent alors que le soleil finit sa courbe descendante. Ballades, tempos lents sur une frappe assez énergique de
Thierry Chausse
. Joli hiatus.
Changement de bassiste,
Alban
, très concentré, prend place sur scène.
La balade en ballades continue avec un très beau moment, leur version de « Fragile », la magnifique chanson de
Sting
. Ils sont rejoints par
Ludovic Louis
et son buggle.
Le set se finit sur une berceuse, « Nina nana » que le pianiste dédie à sa petite fille.
La nuit est tombée mais l’ombre tutélaire de
Claude Nougaro
flotte sur la place Arnulf. Il le sait surement,
Pierre-Alain Goualch, Diego Imbert
et
André Ceccarelli
vont lui rendre hommage d’abord en trio puis avec
David Linx
et son chant si singulier. C’est avec « Tu verras » qu’ils débutent le set.
À la fin du morceau
André Ceccarelli
se lève et dédie la soirée au guitariste
Sylvain Luc
qui était sur cette même scène en 2023 et qui nous as quitté au mois de mars.
David Linx
fait son entrée,
le jazz et là la java s’en va
…
« Vie Violence » permet au chanteur de faire un clin d’œil à
Richard Galliano
, le compositeur de cette chanson. Les tubes se succèdent avec entre autres une adaptation en anglais de « Visiteur » et le petit moment de bravoure de « à bout de souffle », joué et chanté sur un tempo vraiment rapide.
C’est avec « Autour de Minuit » en rappel qu’ils cèdent la place aux techniciens qui préparent le plateau pour le dernier set du jour.
Et un concert de
Ludovic Louis
cela ne se raconte pas, cela se vit. Intensément.
On retrouve deux des musiciens de
Monsieur Mâlâ
, entendu la veille,
Nicholas Vella
aux claviers et
Yoann Danier
à la batterie.
Le petit groupe est complété par les deux manches d’
Anthony Jambon
à la six-cordes et
Laurent Salzard
, caché derrière sa casquette, à la basse 5 cordes. Le trompettiste a fait ses classes avec
Lenny Kravitz
et cela joue beaucoup, tant dans sa musique que dans sa présence sur scène. Il parle beaucoup entre les morceaux, il fait danser, chanter et bouger le public et surtout, il offre une belle place à ses compères. Solo de guitare, solo de batterie, duo avec les claviers et grande complicité avec
Anthony Jambon
.
Il rend hommage à
Gail Ann Dorsey
, la bassiste de
Bowie
et de
M
(entre autres) en chantant une belle ballade sur un lit d’arpèges de guitare. Suivra une petite
fight
Rhodes-Epiphone arbitrée par basse et batterie. Une spectatrice vient demander à
Ludovic Louis
une chanson, pas prévue au programme mais qu’importe, il la joue une fois encore en duo avec guitare. L’heure tourne la fin prévue du concert arrive, il fait monter sur scène le représentant de Rhodes qui va jouer … du Rhodes. Puis
Éric Legnini
prend sa place.
Même si une certaine fraicheur s’est installée sur la place du village, une grosse ambiance réchauffe l’atmosphère. L’appel des navettes se fait sentir, certains quitte leurs sièges, d’autres resteront longtemps encore.
Le 30/06/24 place Arnulf –Peillon (06)
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