#LIVEREPORT : Festival FLAMENCO avec Jaleo, Azabache & Jazz Solo Legend #1 avec Louis Winsberg
Belle affluence pour le Festival Flamenco qui se tint au Théâtre Lino Ventura à Nice le samedi 9 décembre 2017, avec un plateau comprenant deux groupes aux styles et aux approches différentes de la chose flamenca.
Tout d’abord Jaleo, le groupe dirigé par le guitariste Louis Winsberg qui est selon nos confrères de Télérama « est un guitariste au parcours unique dans le paysage musical européen, dont le style, le son et le phrasé sont immédiatement identifiables. Reconnu pour sa personnalité et son immense musicalité »
Propos que l’on ne peut qu’entériner lorsque l’on a eu l’occasion de voir le phénomène sur scène comme fut le cas pour nous. Jaleo : 5 musiciens au sommet de leur art : Louis WINSBERG : Guitares – Alberto GARCIA : Chant, Guitare flamenca – Cedric BAUD : Saz, Mandoline, Guitares – Stephane EDOUARD : Percussions, et surtout Sabrina ROMERO : Chant, Danse, Cajon, impressionnante de fougue et de sensualité de bout en bout.
Cadences jazz, harmonies venues du flamenco, improvisations des deux guitares et du saz sur un rythme échevelé, puis les démonstrations de danse et de chant de l’époustouflante Sabrina Romero, qui ont obtenu une véritable standing ovation de la part du public. Une musique riche et complexe, confluence de deux univers que l’on pourrait croire antagonistes et qui sont en fait beaucoup plus proches qu’il n’y parait. Une réussite et un triomphe.
Suivit le groupe Azabache, présenté par La Méson, école de Flamenco et Salle de concert de Marseille. Leur style étant beaucoup plus traditionnel que celui de Jaleo , il nous fallu moment pour redescendre sur terre après la déferlante « Winssbergienne « . Chant classique, claquements de paumes et guitares andalouses, tout était fait dans la plus pure tradition. Le groupe ( Danseuses : Isabel Gazquez, Sandie Santiago et Josele Miranda – Chant : Jesus de La Manuela, Cristo Cortes et Blas Deleria – Guitare : Anton Fernandez – Cajon : José (Bouba) Deleria ) axait beaucoup plus sa performance sur le chant et la danse que Jaleo, beaucoup plus sensible lui à la prouesse instrumentale.
Le lendemain, nous attendait une toute autre histoire. En effet, Louis Winsberg se produisait en solo absolu à la Cave Bianchi dans le cadre des concerts Jazz Solo Legend, organisés par ABC Music Projects et Imago records & production.
Exercice périlleux s’il en est, le solo absolu ne vaut que par la capacité instrumentale de son interprète et aussi par sa capacité à communiquer avec le public dans ce cadre austère. Exercice réussi au plus haut point, tant Louis Winsberg est à la fois un instrumentiste hors pair et un conteur né. Nous baladant à travers l’histoire de sa vie et celle des musiques qui l’ont bercée, il nous interpréta des improvisations et variations sur des thèmes qui allaient des »Amoureux des bancs publics » de Georges Brassens à un thème de Don Grolnick.
Il nous expliqua (et nous démontra) également les différences rythmiques entre Flamenco, rumba, boléro, tango, etc., puis nous emmena encore une fois sur des terres inconnues aux confins des musiques du monde grâce à une longue improvisation au Saz qui conclut magnifiquement ce moment privilégié.
Un moment et une rencontre passionnants.