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#LiveReport : Tie-Break & James Andrews Quintet

Concerts
Le Jazzophone

#LiveReport : Tie-Break & James Andrews Quintet

11 mars 2018

Imago records & production

Grand concert de jazz samedi 10 mars dernier au
Forum Nice Nord
, avec deux groupes que tout oppose, l’un fermement ancré dans la modernité, l’autre fervent garant de la tradition, mais tout deux également talentueux.

20h 30, Feu :
Tie-break
entre en scène. Dirigé par le pianiste marseillais
Cyril Benhamou
qui s’était déjà produit en solo la semaine précédente à Nice dans le cadre des
Solo Talents
, le trio (
Cyril Benhamou
,
piano,
Patrick Ferné
, contrebasse et
Gérard Gatto,
batterie) rentre d’entrée dans le lard avec un morceau très persuasif et rythmique qui donne le ton de ce qui va suivre. Longues plages d’impro au piano soutenues par le jeu puissant du batteur, adepte de
rimshots
 en cascade, et les entrelacs de la contrebasse. Mélodies aérées et thème répétitifs évoquant une rencontre entre Amérique, Afrique et Orient. Un moment bref mais intense.

Puis
James Andrews
, débonnaire géant venu de la
Nouvelle-Orléans
, qui proposait ce soir là un hommage à
Fats Domino,
entra sur scène entouré par un quatuor de musiciens niçois de la meilleure cuvée :
Fred D’Oelsnitz
,
piano,
Fabrice Vaure
, sax alto et soprano, clarinette,
Gilliard Lopes,
contrebasse et
Max Miguel,
batterie. Le ton est tout de suite donné avec un « Bourbon street Parade » hymne néo-orléanais s’il en est, et nous voilà immédiatemment téléportés dans le « 
French Quarter
« .
 James Andrews,
trompettiste et chanteur qui est une figure emblématique de la musique de la
Nouvelle-Orléans
(son 1er album était produit par
Allen Toussaint

et
Dr John
y tenait le piano) rendit ce soir hommage non seulement hommage à
Fats Domino
, mais aussi à tous les héros, ou plutôt hérauts, de sa ville natale, avec  des titres de
Louis Armstrong
, de
Ray Charles,
mais aussi des choses plus modernes venus de chez les
Meters
ou les 
Neville Brothers
. Ainsi que le générique de la série « 
Treme »
, dans laquelle il apparait plusieurs fois dans son propre rôle.



Chanteur à la voix puissante qui n’est pas sans rappeler celle d’
Armstrong
(on le  surnomme d’ailleurs le « 
Satchmo du Ghetto
« ), trompettiste au jeux expressif, et « showman » de grand talent, le néo-orléanais était soutenu de belle manière par les 4 niçois, avec une mention particulière pour
Fred D’Oelsnitz
,
 à ses heures éminent disciple de
Dr John
 
et pour
Fabrice Vaure
, spécialiste du
swing
, et membre de plusieurs « 
marching bands
« .



Une soirée jubilatoire qui en traîna plus d’un ou d’une sur la piste devant la scène, signe d’une grande réussite à la fois musicale et humaine, car la joie de jouer du groupe était tellement évidente que le public en redemandait et quitta la salle le sourire aux lèvres et la joie au coeur.

www.jamesandrewsmusic.com

www.cyrilb.fr

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