ConcertsLe Jazzophone

#LiveReport : Tie-Break & James Andrews Quintet

Grand concert de jazz samedi 10 mars dernier au Forum Nice Nord, avec deux groupes que tout oppose, l’un fermement ancré dans la modernité, l’autre fervent garant de la tradition, mais tout deux également talentueux.

20h 30, Feu : Tie-break entre en scène. Dirigé par le pianiste marseillais Cyril Benhamou qui s’était déjà produit en solo la semaine précédente à Nice dans le cadre des Solo Talents, le trio (Cyril Benhamou, piano, Patrick Ferné, contrebasse et Gérard Gatto, batterie) rentre d’entrée dans le lard avec un morceau très persuasif et rythmique qui donne le ton de ce qui va suivre. Longues plages d’impro au piano soutenues par le jeu puissant du batteur, adepte de rimshots en cascade, et les entrelacs de la contrebasse. Mélodies aérées et thème répétitifs évoquant une rencontre entre Amérique, Afrique et Orient. Un moment bref mais intense.

Puis James Andrews, débonnaire géant venu de la Nouvelle-Orléans, qui proposait ce soir là un hommage à Fats Domino, entra sur scène entouré par un quatuor de musiciens niçois de la meilleure cuvée : Fred D’Oelsnitz, piano, Fabrice Vaure, sax alto et soprano, clarinette, Gilliard Lopes, contrebasse et Max Miguel, batterie. Le ton est tout de suite donné avec un « Bourbon street Parade » hymne néo-orléanais s’il en est, et nous voilà immédiatemment téléportés dans le « French Quarter« .  James Andrews, trompettiste et chanteur qui est une figure emblématique de la musique de la Nouvelle-Orléans (son 1er album était produit par Allen Toussaint et Dr John y tenait le piano) rendit ce soir hommage non seulement hommage à Fats Domino, mais aussi à tous les héros, ou plutôt hérauts, de sa ville natale, avec  des titres de Louis Armstrong, de Ray Charles, mais aussi des choses plus modernes venus de chez les Meters ou les Neville Brothers. Ainsi que le générique de la série « Treme », dans laquelle il apparait plusieurs fois dans son propre rôle.

Chanteur à la voix puissante qui n’est pas sans rappeler celle d’Armstrong (on le  surnomme d’ailleurs le « Satchmo du Ghetto« ), trompettiste au jeux expressif, et « showman » de grand talent, le néo-orléanais était soutenu de belle manière par les 4 niçois, avec une mention particulière pour Fred D’Oelsnitz, à ses heures éminent disciple de Dr John et pour Fabrice Vaure, spécialiste du swing, et membre de plusieurs « marching bands« .

Une soirée jubilatoire qui en traîna plus d’un ou d’une sur la piste devant la scène, signe d’une grande réussite à la fois musicale et humaine, car la joie de jouer du groupe était tellement évidente que le public en redemandait et quitta la salle le sourire aux lèvres et la joie au coeur.

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