#LiveReport : Don Bryant & Geiko Bam
Soul ! La vraie soul, « à l’ancienne », non tronquée, c’est ce qu’a offert ce magnifique concert de Don Bryant & the Bo-Keys qui se sont produits le 20 novembre dernier au Forum Nice Nord dans le cadre des Nice Jazz Sessions, celle-ci co-produite par Imago records & production.
Mais commençons par le début, en l’occurence le trio féminin Geiko Bam, de jeunes azuréennes à l’univers original, et à l’instrumentation qui ne l’est pas moins : batterie , synthétiseur, basse à six cordes. Une musique fraîche, au carrefour de plusieurs inflences : jazz, electro, pop... Des compositions qui allient fraîcheur et humour dans les textes, et pêche dans les rythmes. Un trio à encourager.
Don Bryant ensuite. Le choc ! A 76 ans, le légendaire soul crooner et songwriter, n’a rien perdu de son talent. L’époux d‘Ann Peebles, est apparu sur scène, très élégamment vêtu, entouré des Bo-Keys : Charles Hodges (orgue), Howard Grimes (batterie), Joe Restivo (guitare), Scott Bomar (basse). Marc Franklin (tenor sax) et Art Edmaiston (trompette) pour un show de pur Memphis Soul, comme à la grande époque d’Otis Redding ou de Al Green.
La voix chaude et puissante de Don, son jeu de scène étonnant de souplesse pour un homme de son âge, ainsi que ses compositions issues de son dernier album « Don’t give up on love » dédié à sa femme, sont une pure merveille. Il attaque immédiatement par un titre up-tempo, très enlevé « How Do I get There ? » et grand showman dans la tradition américaine, il fait participer le public sur des morceaux comme le fanfaron et drôle « One Ain’t enough » ou l’émouvant aux larmes sur le titre éponyme de l’album. Le son du groupe est un ravissement, avec ce magnifique son d’orgue Hammond, qui souligne les interventions des excellents solistes (sax et guitare principalement), le tout baignant dans ce son typique de la soul sudiste, fortement imprégnée de gospel et de blues. L’âme même de cette merveilleuse musique afro-américaine est présente dans cette salle, et le public, venu nombreux, ne s’y est pas trompé, faisant un véritable triomphe à Don Bryant et à ses musiciens.